Les pathologies thyroïdiennes sont fréquentes et très souvent d'origine auto-immune. La prévalence des maladies auto-immunes de la thyroïde est de l'ordre de 5% dans la population générale avec une large prédominance féminine. Les manifestations cliniques de ces maladies sont diverses sur le plan anatomique (allant de l'atrophie au goître) comme sur le plan fonctionnel (allant de l'hypothyroïdie à l'hyperthyroïdie).
3 types d'anticorps anti-thyroïde sont recherchés :
- Les Ac dirigés contre le récepteur de la TSH (TSH-R)
- Les Ac contre la thyropéroxydase (TPO)
- Les Ac contre la thyroglobuline (Tg)
Les anticorps anti-TPO ou anti-TSH-R ont des effets pathogènes et sont en partie responsables des dysthyroïdies observées. Les anticorps anti-Tg n'ont pas d'effet pathogène bien établi.
Selon les techniques et les valeurs seuils adoptées, les prévalences de ces anticorps varient. Les Ac anti-Tg sont le plus souvent associés aux anti-TPO mais ils sont moins fréquents et apparaissent en règle plus tardivement avec des titres souvent moins élevés que les anti-TPO.
Les anticorps anti-thyroglobuline (Tg) sont dirigés contre la thyroglobuline, glycoprotéine servant de support à la synthèse des hormones thyroïdiennes et composant principal de la colloïde contenue dans la lumière des vésicules thyroïdiennes.