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Recommandations - Pédiatrie

Résumé des recommandations sur le RGO chez le nourrisson

Auteurs :
    
Mise à jour le : 04/11/2011 16h56

Mots clefs : GASTRO-ENTÉROLOGIE, REFLUX GASTRO-OESOPHAGIEN, RGO

  •  Description 

Un comité conjoint de neuf experts de l’Espghan et de la Naspghan a établi fin 2009 de nouvelles recommandations (les précédentes dataient de 2001) sur l’exploration et la prise en charge du reflux gastro-oesophagien de l’enfant.

Approche diagnostique du reflux gastro-oesophagien selon les niveaux de preuve scientifique.

  1. Chez le nourrisson, il n’y a pas de symptôme ou de syndrome pathognomonique du reflux gastro-oesophagien ou prédictif d’une bonne réponse thérapeutique (grade B).
  2. La pHmétrie est un examen validé et fiable pour évaluer uniquement le RGO acide (grade B).
  3. Le transit oesogastroduodénal est inutile pour un diagnostic de reflux gastro-oesophagien. Son intérêt réside dans le diagnostic des anomalies anatomiques du tractus digestif supérieur (grade B).
  4. Le traitement empirique pharmacologie chez le nourrisson avec une symptomatologie suggestive de RGO ne repose sur aucune preuve (grade B).

 

Options thérapeutiques et leur niveau de preuve

  1. Chez le nourrisson alimenté artificiellement qui vomit, il est recommandé de proposer un traitement empirique par des formules d’hydrolysat poussé de protéines pendant deux à quatre semaines (grade B).
  2. Les régurgitations cliniques sont diminuées par les formules épaissies (grade A).
  3. La position ventrale et latérale de couchage est associée à une augmentation du risque de mort subite du nourrisson. Il est donc recommandé de continuer à coucher les enfants sur le dos (grade A).
  4. Les anti-H2 soulagent les symptômes douloureux et favorisent la cicatrisation muqueuse (grade A).
  5. Les IPP sont plus efficaces que les anti-H2 dans l’amélioration des symptômes et dans la cicatrisation de l’oesophagite (grade A).
  6. Les effets secondaires potentiels des agents prokinétiques sont supérieurs aux bénéfices attendus (grade C). Il n’y a pas de preuve suffisante qui justifie l’utilisation en routine du métoclopramide, de l’érythromycine, du béthanéchol ou du dompéridone dans le RGO.
  7. L’efficacité des anti-H2 et des IPP rend inutile la prescription au long cours des anti-acides : alginates et sucralfate (grade A).

Recommandations pour la prise en charge des nourrissons suspects de RGO et leur niveau de preuve

  1. Chez le nourrisson qui régurgite, l’anamnèse et l’examen clinique attentif à la recherche de signes d’alarme sont suffisants pour faire le diagnostic de RGO simple (grade C).
  2. Chez le nourrisson avec RGO simple, la guidance parentale et la réassurance maternelle sont recommandées (grade C).
  3. En plus de la guidance et de la réassurance, une formule épaissie peut être proposée. Aucune autre prescription n’est nécessaire. Si les symptômes empirent, ou s’ils ne se résolvent pas après 18 mois, oui si des signes d’alarme apparaissent, il est recommandé de confier l’enfant à un gastro-pédiatre (grade A).
  4. Chez le nourrisson qui régurgite et qui ne grossit pas malgré des ingesta satisfaisants, un bilan est recommandé : ECBU, ionogramme sanguin, dépistage de la maladie coeliaque. Un TOGD peut être envisagé. La prise en charge diététique recommandée comprend un essai de 2 semaines avec un hydrolysat poussé, une formule épaissie ou une augmentation des apports caloriques. En cas d’échec, une consultation spécialisée est recommandée (grade D).
  5. Chez le nourrisson bien portant par ailleurs qui présente des pleurs incessants, qui est agité ou irritable, il n’y a pas de preuve permettant de justifier une prescription d’IPP (grade A).
  6. Chez le nourrisson avec une oesophagite par reflux, règles hygiénodiététiques et IPP sont conseillés. Dans la plupart des cas, l’évaluation clinique suffit pour monitorer la prise en charge (grade A).
  7. Chez le nourrisson qui refuse de s’alimenter, un traitement par IPP n’est pas recommandé sans enquête étiologique (grade D).
  8. Chez la grande majorité des nourrissons, le lien de cause à effet entre RGO et apnées ou malaises graves ne peut être établé en, l’absence de coexistence temporelle démontrée. Quand une relation de cause à effet est suspectée ou si les symptômes récidivent, une impédance-pHmétrie associée à une polysomnographie pourra établir un lien d’imputabilité (grade B).

Niveaux de preuve :

Grade A : preuve scientifique établie.

Grade B : présomption scientifique.

Grade C : faible niveau de preuve.

Grade D : accord professionnel.

Source : Médecine & enfance : hors série août 2010

 

Ces recommandations sont retrouvées sur www.admp.fr

Conseils aux parents devant le reflux gastro-oesophagien (RGO) [Dr Salinier & Dr Bardainne]

Gastro-entérologie – médicaments contre le RGO                               [Mouchel Catherine & Pingaud Céline]

Malaise du nourrisson                                                                   [Dr Moulin & Dr Mandelcwajg]

Reflux gastro-oesophagien (RGO)                                                   [Dr Merlin & Dr Bellaiche]

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