Examens complémentaires - Biologie

Présentation :

• La présence de protéines dans les urines est la résultante d'un processus de filtration glomérulaire (qui retient les protéines en fonction de leur  masse moléculaire, de leur charge électrique et des conditions hémodynamiques) et d'une réabsorption tubulaire (95 à 99% des protéines sont réabsorbées au niveau des cellules tubulaires proximales où elles sont métabolisées).
• La protéinurie physiologique varie de 50 à 100 mg/24h et est composée pour l'essentiel de protéines d'origine plasmatique.
• Parmi ces protéines, on retrouve l'albumine à une concentration inférieure à 20 mg/24h.
• La microalbuminurie se définit comme l'excrétion accrue d'albumine isolée comprise entre 30 mg/24h (définissant le seuil pathologique) et 300 mg/24h, seuil au-delà duquel la détection de l'albumine devient réalisable avec les techniques classiques de dépistage (bandelettes) et de dosage.
• Elle est permanente lorsqu'elle est retrouvée positive sur au moins deux examens sur trois réalisés sur une période de 1 à 6 mois.
• Un excès d'albumine dans les urines (>30 mg/24h) traduit le plus souvent une augmentation de la quantité filtrée (une atteinte tubulaire se traduisant par la présence de β2 microglobuline) caractérisant une altération de l'endothélium glomérulaire (et également d'autres endothéliums de l'organisme).

Intérêt :

• Dépistage et surveillance des patients à risque de développer une néphropathie.
• L'importance de la microalbuminurie a été particulièrement mise en évidence chez le sujet diabétique de type 1 où sa présence est un signe précoce de néphropathie.
• Dans le diabète de type 2 et dans la population générale, sa présence, associée à d'autres facteurs de risques cardiovasculaires représente un risque de mortalité précoce.
• Elle est considérée chez l'hypertendu et dans la population générale comme un marqueur de risque cardiovasculaire indépendant.