Présentation :
- La grippe est une infection aiguë des voies respiratoires due à l'un des trois types de virus grippaux pathogènes pour l'homme : Myxovirus influenza A,B ou C ; c'est la virose respiratoire dont l'expression saisonnière est la plus intense avec des épidémies régulières quasi annuelles, les formes avec le type C sont bénignes et sans saisonnalités.
- Elle sévit par épidémies hivernales, avec une recrudescence en janvier et février, atteignant essentiellement les enfants, les personnes âgées et les sujets débilités.
- Une pandémie mondiale est toujours à craindre si apparaît par saut antigénique un nouveau virus (type A) pour lequel la population ne présente pas d'immunité. Il en résulte une diffusion virale rapide à l'échelle mondiale avec un taux d'attaque et surtout une forte mortalité.
- Les myxovirus sont des virus enveloppés à nucléocapside tubulaire à symétrie hélicoïdale, contenant un ARN monocaténaire pluri segmenté. La nature antigéique de la nucléocapside permet de distinguer les type A B C. Les formes les plus graves sont dues aux virus de type A, responsables d'épidémies. Les virus de type B donnent des formes bénignes, responsables de cas sporadiques ou de petites épidémies.
A la surface du virion, il existe deux types de glycoprotéines, l'hémagglutinine HA et la neuraminidase NA dont la structure antigénique diffère d'un sous-type à l'autre et qui induisent la formation d'anticorps :
- Anticorps inhibant l'hémagglutination, qui neutralisent le pouvoir infectieux du virus. Ils sont spécifiques de sous-types et de variants
- Anticorps inhibant la neuraminidase, qui protègent contre les manifestations cliniques de la grippe.
Ces deux antigènes peuvent subir des transformations, soit progressives (glissement antigénique de faible amplitude) soit brutales (saut antigénique) qui expliquent l'épidémiologie de la grippe.
Le virus de type B est strictement humain.
Le virus type A infecte un grand nombre d'espèces animales : oiseaux dont des migrateurs, porcs, chevaux... Ces virus sont transmissibles entre espèces et à l'homme mais en aboutissant le plus souvent à des impasses ; se sont les virus réassortants entre souches animales et humaines qui peuvent être à l'origine de pandémies.
La sérologie par réaction de fixation du complément (RFC), chez les patients vus au stade de complication, prend tout son intérêt, la détection d'antigène étant à ce stade négative et les anticorps par RFC apparaissant et disparaissant en quelques semaines.
Les anticorps détectés par inhibition de l'hémagglutination (HIA) persistant quand à eux longtemps, une augmentation significative du titre d'anticorps est nécessaire pour poser le diagnostic. Cet examen à plus un intérêt épidémiologique.