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Pathologies - Pédiatrie

Troubles vésicosphinctériens

Auteurs :
Pr. COCHAT Pierre
Dr. PALOMERA Sylvie
Mise à jour le : 24/09/2010 09h18
Classification CIM :
Mots clefs : DYSSYNERGIE VÉSICO-SPHINCTÉRIENNE, ENFANT QUI A MAL AU VENTRE, ÉNURÉSIE, INCONTINENCE, INSTABILITÉ VÉSICALE, NÉPHROLOGIE, UROLOGIE, VESSIE, VESSIE NEUROLOGIQUE

  •  Descriptif de la maladie 
  •  Examens de 1ère intention 
  •  Examens de confirmation 
  •  Examens inutiles 
  •  Calcul du coût des examens 
  •  Références de bonne pratique 
  •  Arbre décisionnel 
  •  Thérapeutique (BCB-Dexther) 
  •  Bibliographie 
  •  En savoir plus 

Les troubles de la miction et de la continence sont très fréquents chez l'enfant.

Pendant les 5 premières années de sa vie, l'enfant acquiert la continence grâce à la maturation vésico-sphinctérienne ; celle-ci résulte de la myélinisation progressive du système nerveux central et périphérique et de l'apprentissage parental. Le fonctionnement de la vessie et de ses sphincters est contrôlé par des centres réflexes médullaires qui sont eux-mêmes sous contrôle des fonctions supérieures [Bibliographie : note 1]. Les troubles vésico-sphinctériens peuvent résulter d'une atteinte organique (rare) ou être fonctionnels (les plus fréquents). Une approche clinique soigneuse oriente le diagnostic et le choix d'éventuels examens complémentaires.

Les atteintes organiques :

Regroupées sous le terme de vessie neurologique,  elles peuvent être congénitales (spina bifida par ex.) ou acquises (tumeurs, myélites, traumatismes) et résulter d'une lésion située à un quelconque niveau du système nerveux (cerveau, moelle épinière ou système nerveux périphérique) [Bibliographie : note 2]. La conséquence est l'incontinence qu'elle soit par regorgement dans le cas de vessie rétentionniste (cas le plus fréquent) ou par écoulement permanent à vessie vide, par insuffisance sphinctérienne. Il faut souligner le risque  important d'insuffisance rénale dans le cas de vessie rétentionniste et les répercussions sociales identiques à ces deux types d'incontinence. La prise en charge des vessies neurologiques relève d'équipes spécialisées.

Les troubles vésico-sphinctériens fonctionnels sont variés :

Instabilité vésicale, très fréquente, instabilité urétrale de présentation très proche,  pollakiurie isolée transitoire bénigne,  dyssynergie vésico-sphinctérienne rare mais potentiellement grave ; enfin, énurésie qui peut être isolée ou associée à d'autres troubles mictionnels. L'interrogatoire est fondamental pour les distinguer et donc les traiter de manière spécifique :

L'instabilité vésicale ou vessie hyperactive :

  • C'est la persistance anormale du stade de vessie immature après l'âge de 5 ans.
  • Elle associe pollakiurie, impériosités mictionnelles, fuites diurnes et miction explosive.
  • L'enfant cherche à contenir des besoins soudains liés à des contractions automatiques et involontaires du détrusor, en contractant sa musculature périnéale (sphincter strié).
  • La nuit, il existe souvent des pertes d'urine. Les troubles isolés diurnes sont plus fréquents chez la fille. L'instabilité guérit spontanément en quelques années mais peut entraîner, outre l'inconfort de l'enfant, des conséquences rénales sévères qui justifient sa prise en charge :
    - la mauvaise vidange vésicale favorise les cystites qui elles-mêmes entretiennent l'instabilité par l'inflammation de la paroi vésicale.
    - l'hyperpression engendrée par les contractions vésicales peut entretenir un reflux vésico-urétéral et donc favoriser les pyélonéphrites.

Le traitement symptomatique de l'instabilité vésicale repose sur le traitement de la rétention stercorale (souvent impliquée), les anticholinergiques associés à des mesures d'éducation mictionnelle.

L'instabilité urétrale :

  • Se définit par l'ouverture du col vésical et de l'urètre pendant la phase de remplissage vésical alors que la vessie ne se contracte pas.
  • Elle entraîne soit des urgences mictionnelles, soit des fuites selon que la contraction des  releveurs compense ou pas l'ouverture du col vésical ; elle peut être isolée ou associée à l'instabilité vésicale.
  • On doit y penser en cas d'échec de traitement d'une instabilité vésicale par les anticholinergiques ; les épreuves urodynamiques en font le diagnostic car la symptomatologie est très proche de celle de l'instabilité vésicale.
  • La rééducation par biofeedback en est le traitement. 

La pollakiurie isolée transitoire bénigne :

  • Rare mais doit être connue afin de limiter les investigations et tout type de traitement car il s'agit d'une affection purement psychosomatique ; l'enfant présente soudainement une pollakiurie très importante alors qu'aucun trouble mictionnel ne préexistait chez lui.
  • Un événement déclenchant est facilement mis en évidence : naissance d'un autre enfant, séparation des parents, décès d'un proche...  Le dialogue avec l'enfant qui exprime son angoisse amène la résolution du trouble.

La dyssynergie vésico-sphinctérienne :

  • Est caractérisée par l'absence de relâchement sphinctérien au moment de la miction.
  • Il y a dysurie, fuites et infections urinaires répétées. 
  • Elle peut survenir dans l'évolution d'une instabilité vésicale non ou mal prise en charge, l'enfant contractant tellement ses sphincters qu'il n'arrive plus à les ouvrir au moment de la miction.
  • Elle peut se voir aussi dans  un contexte psychologique particulier.
  • Cette pathologie obstructive peut mener à l'insuffisance rénale. L'exploration urodynamique confirme le diagnostic ; la prise en charge est difficile et nécessite l'intervention d'une équipe spécialisée dans les diverses techniques de rééducation.

L'énurésie :

  • La miction est nocturne, complète ou non et involontaire.
  • 10 à 15% des enfants de plus de 6 ans présentent une énurésie nocturne.
  • L'énurésie isolée nocturne est plus fréquente chez le garçon. 
  • Sa physiopathologie est hétérogène ; plusieurs facteurs peuvent être retrouvés et parfois associés chez un enfant :
    - une polyurie secondaire à une diminution voire une absence du pic nocturne de sécrétion d'ADH,
    - une capacité vésicale réduite,
    - une augmentation du seuil d'éveil pour la réplétion de la vessie,
    - une hérédité d'énurésie parentale.
  • Il y a une tendance à l'amélioration spontanée avec l'âge. Néanmoins elle doit être prise en charge compte tenu du retentissement individuel et social.
  • On utilise des méthodes comportementales et médicamenteuses.
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