Examens complémentaires - Biologie

Présentation :

• Le fer est un oligo-élément qui entre dans la composition de l'hémoglobine (noyau héminique), de la myoglobine et d'enzymes respiratoires. Son taux sérique est dépendant des apports alimentaires (10 à 20 mg/j), de l'absorption intestinale (1 à 2 mg/j), des pertes physiologiques (1 à 2 mg/j), de l'hémolyse physiologique dans le système réticulo-endothélial, et des réserves de l'organisme, essentiellement hépatique, sous deux formes, la ferritine et l'hémosidérine.
• Sa biodisponibilité est meilleure lorsqu'il est sous forme héminique. Le fer d'origine végétale sous forme ferrique (Fe3+) doit d'abord être réduit en fer ferreux (Fe 2+) par D-cytb avant d'être pris en charge par un transporteur des métaux divalents DMT au pôle apicale des entérocytes du duodénum. Au pôle basal, il est re-largué par la ferroportine 1 et oxydé par l'héphaestine avant de pouvoir être pris en charge par la transferrine.
• L'hormone qui régule l'absorption digestive du fer est l'hepcidine produite par le foie en cas de surcharge en fer, d'hypoxie, ou de production de cytokines inflammatoires (IL6). En se liant à la ferroportine, elle  provoque l'internalisation et la dégradation du complexe inhibant ainsi l'absorption digestive du fer et/ou son re-largage par les macrophages spléniques du SRE.
• La plupart des hémochromatoses (génétiques ou pas)  sont secondaires à la diminution de production d'hepcidine.
• Dans le plasma, le fer est transporté par la transferrine qui le cède aux érythroblastes en voie de maturation par l'intermédiaire d'un récepteur spécifique rTf1. La synthèse de la transferrine par l'hépatocyte est inversement proportionnelle à la quantité de fer intracellulaire.

Intérêt :

• Aide à l'appréciation du métabolisme du fer : apports, stockage et utilisation.
• Permet avec le dosage de la transferrine de calculer le Capacité totale de fixation de la transferrine (CTF)  et du coefficient de saturation CS%