L'urée représente la forme principale d'élimination des déchets azotés du métabolisme protéique chez l'homme. La plus grande partie de l'ammoniac (NH3), produit dans le foie est transformée en urée dans le cycle de Krebs au niveau du foie et du cerveau.
L'urée, petite molécule hydrosoluble et diffusible, est complètement filtrée par le glomérule et subit une réabsorption partielle au niveau tubulaire, de façon inversement proportionnelle au débit urinaire.
La concentration de l'urée sanguine (ou urémie), correspond à un équilibre entre sa production, le volume de diffusion (correspond à l'eau totale, soit environ 60% du poids corporel), et son excrétion urinaire.
L'augmentation de sa concentration sanguine a longtemps permis une évaluation de la fonction rénale mais dépendante également d'un certain nombre de facteurs extra rénaux (apports alimentaires protéiques, catabolisme des protéines, âge, état d'hydratation). En pratique clinique, l'urée a perdu son indication de marqueur précoce et fiable de l'insuffisance rénale. Son dosage garde des indications chez l'insuffisant rénal (déshydratation), dans l'appréciation du catabolisme azoté et dans l'estimation des apports protéiques.
Composé azoté le plus abondant de l'urine humaine, sa détermination urinaire permet, outre l'évaluation de la fonction rénale, d'évaluer les pertes quotidiennes d'azote ou l'exploration des états hypercataboliques.