Le diagnostic d'infection urinaire de l'enfant est posé devant :
- un tableau clinique plus ou moins évocateur selon l'âge de l'enfant
- un ECBU positif avec :
- leucocyturie > ou égal à 10/mm cube ou 10 000 /ml
- bactériurie > ou = 10 puissance 5
sous réserve de conditions de recueil et d'interprétation correctes.
On distingue :
- Les Pyélonéphrites aïgues (PNA), IU fébriles bactériennes, présumées ascendantes avec atteinte du parenchyme rénal, potentiellement graves, en raison du risque bactériémique chez le nourrisson et de cicatrices rénales à tout âge.
- Les cystites, IU le plus souvent bactériennes, parfois virales, localisées à la vessie, toujours d'origine ascendante et sans gravité potentielle.
Tableaux cliniques : voir PNA et Cystites
Les principaux germes rencontrés sont :
- Le Colibacille (60 à 90% des cas)
- Le Protéus Mirabilis
- L'Entérocoque
- Les Klebsielles
Attention !
Le niveau de résistance des E.Coli en France aux antibiotiques est particulièrement élevé
La moitié des souches sont résistantes aux Pénicillines A et l'acide Clavulanique ne restaure que très partiellement l'acticité de l'Amoxicilline
L'Amoxicilline -AC ne doit donc plus être un traitement de première intention de l'IU.
La résistance aux C3Ginjectables reste limitée (< 2%).
La sensibilité aux C3G orales (Cefixime) est moindre que celle des C3G injectables et doit donc toujours être testée
Les souches restent sensibles aux aminosides.
20% des souches sont résistantes au Cotrimoxazole, voire plus en cas d'antibioprophylaxie antérieure.
Les entérocoques sont naturellement résistants aux C3G mais restent sensibles aux Pénicillines A en synergie avec les aminosides (résistance de bas niveau).