En chirurgie ambulatoire, l'analgésie après la sortie de l'hôpital, doit être organisée par le praticien qui a réalisé l'acte, anesthésiste ou chirurgien.
La qualité de la prise en charge de la douleur en post-opératoire dépend de :
- la communication et coordination entre l'équipe chirurgicale et les acteurs de soins à domicile.
- l'information et des explications données à l'enfant (pour réduire son anxiété et la perception douloureuse de l'acte) et à ses proches (sans banaliser ni dramatiser)
- la prescription de sortie
- qui doit être adaptée au niveau présumé de la douleur opératoire.
- qui doit être rédigée avec rigueur et comprendre un traitement de première intention et un traitement de « secours » si le soulagement est insuffisant
- la transmission aux parents des consignes portant sur les modalités d'évaluation de la douleur et sur l'adaptation du traitement qui peut en découler.
- la vérification orale que les explications données ont bien été comprises
- la remise indispensable d'un document écrit sur toutes les consignes à respecter après le retour à la maison ;
Traitement antalgique de première intention
La prescription «de sortie» comporte la prescription systématique préventive d'un traitement antalgique par voie orale
- Antalgique de palier 1 (paracétamol à la dose initiale de 15 à 30 mg/kg, puis 15 mg/kg toutes les 6 heures
- Antalgique de palier 2 : codéine per os (Codenfan ®à la dose de 1mg/kg répétable toutes les 6 heures)
- Une association des 2, (codoliprane) selon l'intensité prévisible de la douleur fondée sur l'expérience
- Un anti-inflammatoire non stéroïdien, seul ou en association est possible, en l'absence de risque hémorragique.
- acide niflurique (Nifluril® suppositoires enfant)
- ibuprofène (Advil® suspension 5 mg/kg en 3 à 4 prises par jour)
Informer et expliquer de la nécessité de :
- la prise systématique des antalgiques pendant 48 heures
- la prise impérative avant le coucher pour faciliter le sommeil
Traitement antalgique de deuxième intention :
- Faire figurer sur l'ordonnance la « procédure de secours », si le traitement initial n'est pas suffisant : EVA >3 et ou pas de retour des activités de base après une à deux prises.
- Faire évaluer la douleur à domicile par les parents à l'aide du questionnaire d'hétéro-évaluation PPMP « Post Operative Pain Mesure for Parents »