La « dystrophie rachidienne de croissance » est le terme correct qui ne préjuge pas de la sévérité de la maladie.
Il évoque le caractère dystrophique du complexe discovertébral, influencé par un facteur mécanique pendant la période de croissance.
Elle concerne les segments dorsal et dorsolombaire.
Dans 70% des cas elle atteint les garçons.
La douleur est le maître symptôme de cette affection (parfois totalement asymptomatique).
- Toute douleur vertébrale peut être révélatrice d'une affection plus rare mais grave, infectieuse ou tumorale du rachis.
- L'examen clinique doit être conduit selon un mode systématique et complété par un examen radiologique systématisé.
Le traitement de la dystrophie rachidienne de croissance est gradué en fonction des signes cliniques :
- la douleur et son intensité,
- la réductibilité,
- la déformation
- l'âge de l'enfant (tenir compte de la croissance restante).
Il comprend :
- l'hygiène posturale
- la kinésithérapie
- le traitement orthopédique et exceptionnellement chirurgical.
Prise en charge de la douleur :
Hygiène posturale :
- Règles habituelles (se baisser en pliant les jambes...)
- Sport (voir fiche activité sportive et dystrophie de croissance)
- Aménagement des positions de travail
Kinésithérapie
- Renforcement de la sangle abdominale et des muscles spinaux
- Etirement des ischiojambiers
- Rééducation posturale globale.
Médicaments antalgiques :
- Antalgiques de palier 1 à la demande
- Antalgiques de palier 2 en fonction de l'intensité de la douleur et pour des durées brèves.
Traitement orthopédique redressant la colonne (si le potentiel résiduel de croissance est suffisant) :
- Orthèse active ou corset avec ou sans plâtre préalable
Une prise en charge globale de la douleur de l'adolescent est nécessaire.
- Une consultation en centre spécialisé de la douleur ou un soutien psychologique peuvent s'avérer utiles.