Parmi les « nouveaux vaccins », ceux qui sont introduits depuis peu dans le calendrier vaccinal, on compte les vaccins contre les infections à PAPILLOMAVIRUS HUMAINS.
Le vaccin quadrivalent Gardasil® (Sanofi Pasteur/MSD), a obtenu l'avis favorable de l'EMEA le 27 juillet 2006 et l'AMM le 20 octobre 2006 (les types 6 et 11 sont impliqués dans les verrues génitales, 16 et 18 dans les lésions pré-cancéreuses et cancéreuses du col).
Un autre vaccin, bivalent Cervarix®, car dirigé contre les types 16 et 18 (GlaxoSmithKline), (ces types 16 et 18 sont impliqués dans les lésions pré-cancéreuses du col).
Caractéristiques du vaccin quadrivalent :
- Le vaccin quadrivalent est dirigé contre les HPV 6, 11, 16 et 18.
- Il s'agit d'un vaccin recombinant, composé de protéines L1 de capside sous forme de pseudo-particules virales entraînant la synthèse d'anticorps neutralisants.
- Ce vaccin préventif (efficace avant l'infection par ces quatre types d'HPV) est indiqué pour la prévention des dysplasies cervicales de haut grade (CIN 2/3), du cancer du col de l'utérus, de lésions dysplasiques vulvaires de haut grade (VIN 2/3) de lésions génitales externes (condylomes acuminés) liées à un papillomavirus humain de type 6, 11, 16, et 18.
Mode d'administration, schéma de vaccination, conservation :
- Le vaccin se présente sous forme d'une seringue pré-remplie de 0,5 ml.
- Le schéma de vaccination consiste en 3 doses administrées par voie intra-musculaire, la deuxième dose étant donnée deux mois après la première, et la troisième quatre mois après la deuxième.
- Il se conserve au réfrigérateur (2°C - 8°C) à l'abri de la lumière.
- Il ne doit pas être congelé.
Politique vaccinale : recommandations :
Définies dans les avis du 5 décembre 2006 et du 9 mars 2007 du Comité Technique des vaccinations et du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France, les recommandations sont les suivantes :
Il est recommandé, dans la perspective de la prévention des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l'utérus ainsi que de la prévention des condylomes vulvaires :
- la vaccination des jeunes filles de 14 ans, avant qu'elles ne soient exposées au risque de l'infection HPV,
- la vaccination de rattrapage proposée aux jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n'auraient pas eu de rapports sexuels ou au plus tard, dans l'année suivant le début de la vie sexuelle, proposition qui pourrait être faite à l'occasion d'une primo-prescription de contraception, d'un recours à une pilule du lendemain, d'une consultation pour tout autre motif.
- Par ailleurs, pour ces vaccins qui s'adressent à la prévention d'infections à transmission sexuelle, il faut rappeler que l'utilisation du préservatif participe à la prévention des autres infections sexuellement transmissibles ; la pérennité des campagnes de promotion de l'utilisation de ces préservatifs doit donc être assurée.