Le déséquilibre de la balance des « entrées » et des « sorties» c'est-à-dire un trop manger par rapport à une activité quotidienne insuffisante est la plupart du temps l'élément déclencheur de la surcharge pondérale :
Eviter donc les changements trop rapides et radicaux, facteurs d'échec et sans impact sur le long terme. Mais se fixer un seul objectif réalisable à la fois, que l'on réévaluera régulièrement.
Revenir à une alimentation normale, variée et équilibrée avec des volumes de portions en rapport avec l'âge de l'enfant.
Limiter la diabolisation de certains aliments (chocolat, confiseries, sodas, charcuteries, chips...) en les interdisant, mais conseiller de les ponctualiser sur la semaine (2 à 3 fois).
Préconiser 4 vrais repas par jour soit :
- petit déjeuner,
- déjeuner,
- goûter
- dîner
afin d'éviter toutes prises alimentaires supplémentaires synonymes de grignotage. Celui-ci peut également être encouragé par l'ennui et/ou la solitude, d'où l'importance d'organiser des activités occupationnelles à l'enfant.
Pour procurer satiété, compenser pour certains la recherche de volume voire de « remplissage », et limiter tout risque de frustration, conseiller :
Un petit déjeuner contenant 1 produit laitier et des féculents
Un déjeuner et un dîner à 4 composantes soient :
* Une entrée (de préférence type crudités)
* Un plat comportant viande ou poisson ou œufs accompagnés par alternance de légumes ou féculents (de préférence féculents le midi permettant de « caler » l'appétit jusqu'au goûter)
* Un produit laitier
* Un fruit
* Pain et eau
Un goûter avec produit laitier, féculents et/ou fruit.
De façon incontournable cette organisation alimentaire sera toujours couplée à une augmentation voire à une reprise de l'activité physique et à une lutte contre la sédentarité. Ranger sa chambre, promener le chien, jardiner pour certains, aller chercher le pain ou se rendre à l'école à pied, éviter de prendre l'ascenseur et monter les escaliers ... sont déjà de premières mesures simples du quotidien. La reprise d'activité sportive doit correspondre à un plaisir et ne pas mettre le jeune en échec. Une Activité Physique Adaptée est parfois nécessaire.
Trouver des motivations à la mise en place de ces changements par un travail sur leur mal être physique et psychologique. Pour bon nombre il est nécessaire de leur redonner confiance et de les valoriser.
De l'implication de la famille dépend le succès. L'enfant seul ne peut opérer un ré-aménagement des habitudes familiales. Car perdre du poids ou stabiliser une courbe pondérale implique :
- une gestion modifiée des achats alimentaires limitant les superflus ou les stocks trop importants facteurs de surconsommation
- une autre façon de cuisiner et d'élaborer pour tous des menus équilibrés,
- une nouvelle réflexion sur la façon de se déplacer,
- d'objectiver de nouveaux centres d'intérêts pour l'enfant et l'ensemble de la famille.
L'enfant obèse, déjà souvent stigmatisé par la société, ne doit pas l'être par sa famille, mais bien soutenu et encouragé. Lors de situations familiales compliquées et/ou inextricables diriger l'enfant vers des structures spécialisées et adaptées de sa région.