L'échographie médullaire en période néonatale a comme indication principale la recherche de malformations de la moelle et/ou du rachis.
Les dysraphismes sont définis par le défaut total ou partiel de fermeture des structures mésenchymateuses, osseuses ou neurales constituant l'axe spinal.
Ceci se traduit par la présence d'anomalies intracanalaires, d'anomalies osseuses isolées, ou de la combinaison des deux. Les circonstances de découverte ont été modifiées par le dépistage anténatal.
ì la période néonatale, le diagnostic peut être évident cliniquement dans le cadre d'un dysraphisme avec interruption cutanée, situation devenue exceptionnelle compte tenu de l'étape précédente. À cet âge, la mise en évidence d'une malformation rachidienne voire médullaire peut également être suspectée en présence d'anomalies cutanées en regard du rachis (fossette ou pertuis cutané, touffe de poils, angiome, tuméfaction, appendice caudal). De façon pragmatique, toute anomalie cutanée de la ligne médiane, avec ou sans tuméfaction, doit être considérée comme un dysraphisme occulte jusqu'à preuve du contraire. Le risque principal des dysraphismes ouverts étant infectieux, la recherche soigneuse de signes de fuite de LCR en cas de fossette profonde est indispensable, car elle constitue une urgence thérapeutique. En revanche, les fossettes coccygiennes de moins de 5 mm de diamètre et situées à moins de 2 cm de la marge anale ne nécessitent pas d'exploration.
Chez le nouveau-né, l'échographie est l'examen le plus simple pour étudier les tissus sous-cutanés et le contenu du canal rachidien. L'ossification incomplète de l'arc postérieur à cet âge permet de bien visualiser les espaces sous-duraux, la moelle et les racines. Lorsque l'échographie est insuffisante pour faire le diagnostic, l'IRM constitue alors le meilleur examen.
Les autres indications sont exceptionnelles : l'échographie médullaire peut aider, en période néonatale, au diagnostic des traumatismes médullaires, d'une suspicion de tumeur intracanalaire ou d'infection.