L'arrêt cardio-circulatoire est défini par l'arrêt de l'activité mécanique cardiaque.
En pédiatrie, les Arrêt cardio-respiratoire sont avant tout la conséquence d'une défaillance respiratoire qui nécessite, en première intention, une action qui vise à rétablir une ventilation.
De ce fait, l'algorithme décisionnel devant un arrêt cardio-respiratoire (ACR) en pédiatrie doit privilégier en première intention l'ouverture des voies aériennes et la ventilation et ce, avant toute autre intervention. Ainsi, l'appel des secours par une personne seule face à un ACR (15) ne doit intervenir qu'en second lieu après avoir débuté la Réanimation Cardio Pulmonaire élémentaire (CALL FAST).
Une exception toutefois pour l'ACR soudain de l'enfant et reconnu en dehors d'une situation de détresse respiratoire (par exemple au cours d'un effort sportif) où l'appel des secours doit être effectué en priorité dans l'hypothèse d'une fibrillation ventriculaire qui nécessitera le plus rapidement possible le recours à une défibrillation électrique par l'équipe de secours (SAMU, pompiers). En attendant, débuter, dès l'appel effectué, la Réanimation Cardio Pulmonaire sans interruption jusqu'à la défibrillation (CALL FIRST).
D'autre part, 90% des décès par inhalation de corps étranger surviennent chez des enfants de moins de 5 ans (65% ont moins d'un an). Ils sont secondaires à une asphyxie aiguë qui peut souvent être prévenue par une intervention extérieure (manœuvres d'expulsion) selon un algorithme précis.
Les causes d'arrêt circulatoires :
- Hors de l'hôpital : traumatisme, choc hypovolémique par déshydratation, corps étranger respiratoire, suffocation, noyade, électrocution, asthme aigue grave, insuffisance respiratoire et syndrome de mort subite du nourrisson.
- A l'hôpital : insuffisance respiratoire aiguë, sepsis, toxicité des médicaments, complication d'une maladie métabolique et troubles du rythme.
Le diagnostic de l'arrêt cardio-circulatoire est clinique et est confirmé par :
- L'absence de pouls central (Brachial ou fémoral chez les enfants de moins de 1 an, carotidien ou fémoral chez l'enfant de plus de 1 an)
- L'absence de réactivité, de signes de vie
- L'apnée, la respiration agonique ou les gaps
Le monitorage du patient permet d'orienter la prise en charge :
- Le rythme est défibrillable (tachycardie ventriculaire sans pouls, fibrillation ventriculaire)
- Le rythme est non défibrillable (Asystolie, activité cardiaque sans pouls)
Pendant la réanimation cardio-respiratoire, il faut rechercher les causes curables de l'arrêt et débuter le traitement de celle-ci :
- Hypoxémie
- Hypovolémie
- Hypo ou Hyperkaliémie et troubles métaboliques
- Hypothermie
- Thromboembolique (embolie pulmonaire massive)
- Tamponnade
- Toxines/intoxications/surdosage médicamenteux
- Pneumothorax compressif
Le Pronostic d'un arrêt circulatoire est assez péjoratif et dépend de la rapidité de la mise en œuvre de la réanimation cardio-pulmonaire :
- 7 à 11 % de survie
- Après 5 minutes d'anoxie cérébrale, il existe un risque de séquelles neurologiques
- Après 10 minutes, il existe un risque de séquelles neurologiques majeures (sauf dans des cas très particulier noyade en eau glacée, intoxication médicamenteuse comme les barbituriques, hypothermie).
La « chaîne de survie » doit donc être organisée de manière optimale. Elle comprend :
- La prévention auprès des parents et de tout personnel soignant
- La reconnaissance de l'arrêt cardio-circulatoire
- Initiation de la réanimation cardio-pulmonaire élémentaire par le public
- Appel des secours d'urgence
- Poursuivre la RCP médicalisée par des professionnels de santé