Le spectre de gravité va de lésions mineures jusqu'au décès.
Elles peuvent entraîner des poursuites judiciaires, tant à l'encontre du propriétaire du chien que du médecin ayant pris en charge la victime ; les séquelles étant fréquentes et parfois imputables à la prise en charge.
Les enfants représentent environ la moitié des victimes.
Le risque rabique doit être systématiquement envisagé.
Le risque infectieux justifie d'une antibiothérapie quasi-systématique dirigée contre les anaérobies, pasteurella multocida est le germe le plus redouté.
Les éléments importants pendant l'examen clinique et l'anamnèse sont :
- Pour les voyageurs, évaluer le risque rabique et les prophylaxies entreprises.
- Rechercher une éventuelle immuno-dépression (splénectomie, corticothérapie).
- Rechercher une prise récente d'antibiotiques.
L'examen clinique doit être minutieux, avec diagramme des blessures et éventuelles photographies.
Il évalue la profondeur et la taille des blessures, le degré d'écrasement tissulaire, la présence de tissus dévitalisés, l'atteinte des nerfs, des tendons, des os et des articulations.
Cet examen minutieux peut exiger une anesthésie locale ou générale ; il est alors l'affaire du chirurgien.
Pour l'enfant, une morsure de la face ou du crâne doit faire rechercher un traumatisme cervical.