Présentation :
- Le VIH virus de l'immunodéficience humaine appartient à la famille des rétrovirus.
- Le génome de ces virus, constitué de deux copies d'ARN simple brin est transcrit en un ADN bicaténaire grâce à une enzyme contenue dans le virion et caractéristique de cette famille : la transcriptase inverse.
- Le génome comprend des gènes de structure (gag, pol, env) qui codent respectivement les protéines internes du virion, les enzymes nécessaires à la réplication virale et les protéines de surface du virion et des gènes de régulation (tat,rev,vif,vpr,vpu,vpx et nef)).
- Il existe 2 types de virus VIH1 et VIH2 présentant des variations génétiques prédominantes dans certaines régions du génome viral telles que le gène env
- Sur la base des distances génétiques entre les VIH-1, une classification en trois groupes distincts M, N, O a été établie. Le groupe M majoritaire regroupe 9 sous types (ABCDFGHJK) en France le sous type B est prédominant mais la circulation d'autres sous types et de virus recombinants est de plus en plus grande. L'un des obstacles à l'élaboration d'un vaccin efficace est représenté par ce phénomène de variabilité.
Les principales étapes du cycle réplicatif du VIH sont communes à tous les rétrovirus. Leur connaissance est essentielle à la compréhension de la physio pathologie de l'infection VIH, de plus chacune de ces étapes constitue une cible potentielle pour une thérapeutique anti-rétrovirale.
- absorption et pénétration du virus dans les cellules: elles mettent en jeu des récepteurs (CD4) et des co-récepteurs (CXCR4 -CCr5)
- synthèse de l'ADN bicaténaire résultant de la copie de l'ARN viral grâce à la RT transcriptase inverse, import nucléaire et intégration de l'ADN proviral au sein du génome de la cellule grâce à l'intégrase
- transcription du provirus en ARN génomique par l'ARN polymérase
- synthèse des protéines virales à partir des ARN messagers
- assemblage des polyprotéines virales et de l'encapsidation de l'ARN viral, maturation des protéines virales après clivage par la protéase virale et formation de nouvelles protéines virales qui bourgeonnent à la surface de la cellule hôte avant d'être libérées dans le milieu extracellulaire
Les cellules sensibles à l'infection VIH, sont la sous population de lymphocytes T CD4+ helper, en particulier les cellules T CD4+ mémoires, les cellules dendritiques, les cellules de Langhérans ,et les cellules microgliales du cerveau.
Les organes lymphoides sont les cibles précoces du VIH (ganglions, rate thymus inte2stin).
En dépit d'une réponse immunitaire l'infection VIH persiste entraînant une infection chronique liée à l'infection rapide des tissus lymphoides ,à l'établissement précoce de réservoirs viraux, à la réplication constante du virus in vivo (10.9 virions par jour) conduisant à l'émergence et à la sélection de variants qui échappent aux défenses immunitaires de l'hôte .La charge virale tissulaire et circulante croissante est responsable de la disparition progressive des lymphocytes TCD4+ par des mécanismes directs (effet cytopathogène )et indirects.(activation chronique des cellules immuno compétentes).
Les facteurs de risques d'exposition au VIH sont :
- les rapports sexuels non protégés avec un sujet séropositif
- l'échange de seringues
- le contact avec des liquides biologiques de sujets infectés(effraction cutanée, projection muqueuse).
Le taux de transmission de la mère à l'enfant est d'environ 20-25% pour le VIH-1, 1à 4%pour le VIH-2 en l'absence d'allaitement maternel et de prévention par traitement antiviral. Ce taux peut s'abaisser jusqu'à moins de 2% lorsque sont combinées des mesures préventives comme la prise en charge médicale, la prescription d'association d'antiviraux chez la mère et le nouveau né, l'accouchement par césarienne programmée et l'allaitement artificiel. La charge plasmatique virale de la mère est le facteur le plus fortement lié au risque de transmission avec ou sans traitement chez la mère.
La mesure préventive initiale est la détermination du statut immunitaire qui est proposé lors de la première visite prénatale.