La CIM définit trois syndromes :
- les troubles du développement du langage de type réceptif ;
- les troubles du langage de type expressif
- les troubles phonologiques.
La terminologie de dysphasie, si elle reste utilisée couramment en France, est remplacé dans la littérature internationale par la notion de « trouble spécifique du langage oral ».
Nous garderons le terme de dysphasie, en considérant les troubles spécifiques et sévères du développement du langage oral, mais insisterons sur le flou de ces critères de définition (à quel âge ? quelle sévérité ? quels critères de spécificité ?)
Développement du langage oral très retardé avec à 3 - 4 ans, 1 ou plusieurs critères de sévérité (inintelligibilité, pas de phrases, troubles de la compréhension).
Puis trouble sévère du langage oral touchant l'expression toujours, la compréhension souvent.
L'évolution est variable d'un sujet à l'autre :
- en ce qui concerne le langage oral, les séquelles sont variables en terme de profil (atteinte de la compréhension qui va retentir sur les apprentissages ou non, persistance d'une intelligibilité réduite ou non du fait du trouble phonologique et/ou syntaxique).
- en ce qui concerne l'acquisition du langage écrit. La plupart des enfants dysphasiques ont des difficultés de mise en place du déchiffrement, difficultés qui sont solubles avec une prise en charge pédagogique et orthophonique adaptée. A long terme certains enfants dysphasiques gardent des difficultés de compréhension du langage écrit, d'autres des difficultés différentes similaires aux dyslexiques.
La rééducation qui doit être précoce et doit être particulièrement intensive en GSM et CP avec les deux objectifs langage oral et écrit.
Pronostic scolaire variable, selon la sévérité, le profil du trouble et l'accompagnement. Il peut être difficile d'accéder à l'enseignement secondaire ordinaire en raison de la persistance de trouble de compréhension ou de raisonnement verbal retentissant sur le langage écrit mais aussi les mathématiques.