Examens complémentaires - Biologie

Présentation

• La dihydrotestostérone (DHT) ou androstanolone, est un stéroïde ayant une activité androgénique.
• Elle provient essentiellement de la conversion périphérique de l'androstènedione (voie principale chez la femme) et de la testostérone (surtout chez l'homme).
• Cette transformation de la testostérone, après sa pénétration dans le cytoplasme, est catalysée par une 5-alpha-réductase soit de type 1, prédominante au niveau de la peau et du foie, soit de type 2, prédominante au niveau des organes sexuels (prostate, vésicules séminales, testicules).
• La dihydrotestostérone formée se fixe à une protéine cytoplasmique et le complexe pénètre dans le noyau où il exerce ses effets en se fixant sur une protéine nucléaire et en modulant des synthèses protéiques par activation de la transcription, permettant l'apparition et le maintien des caractères sexuels secondaires mâles.
• La DHT circule liée essentiellement à la SHBG. Celle-ci a une affinité 3 fois plus forte pour la DHT que pour la testostérone.
• La forme finale d'élimination est représentée par l'androstanediol.
• La DHT a une activité androgénique 2 à 3 fois plus puissante que la testostérone.

Intérêt

• La détermination du taux de DHT présente un intérêt lors de l'exploration des hirsutismes déficitaires en 5 a-réductase, où le taux bas de DHT contraste avec des taux élevés d'androgènes.
• Il fait généralement partie de l'exploration du virilisme chez la femme et la fille et de l'exploration des pseudo-hermaphrodismes masculins.
• Mais le glucuronide de 3 a-androstanediol urinaire, métabolite de la DHT, est un meilleur marqueur d'androgénicité, en particulier dans l'hirsutisme dit idiopathique, par augmentation de l'activité de la 5 a-réductase cutanée.