Présentation :
L'isoniazide est un antituberculeux majeur, totalement absorbé par voie orale, avec une diffusion très large dans l'organisme, surtout au niveau des zones inflammatoires. Son élimination est essentiellement urinaire.
Ses indications thérapeutiques sont les suivantes :
- Traitement curatif de la tuberculose active pulmonaire ou extra-pulmonaire.
- Traitement de la primo-infection tuberculeuse symptomatique.
- Exceptionnellement, traitement des infections à mycobactéries atypiques sensibles (M.kansasii).
- Ce traitement repose sur une association d'antibiotiques actifs.
Indications chimioprophylaxiques :
- Primo-infection tuberculeuse asymptomatique caractérisée par le virage des réactions cutanées tuberculiniques ou un test de stimulation antigéniques in vitro positif.
- Personnes à risque de réactivation d'une tuberculose (enfant, sujet originaire d'un pays de forte endémie tuberculeuse, sujet traité par corticoïde ou immunosuppresseur ou présentant un autre type d'immunodépression, personne vivant en situation de précarité).
- Contage avec un tuberculeux bacillifère ou infection tuberculeuse latente diagnostiquée par une forte réaction cutanée à la tuberculine tuberculiniques ou un test de stimulation antigéniques in vitro positif.
- Antécédent de tuberculose traitée à l'époque pré-chimiothérapique.
Le spectre d'action se limite à Mycobacterium et il est bactéricide aux doses normales thérapeutiques. 9 à 10% des souches de Mycobacterium sont résistantes à l'INH. La voie principale d'inactivation est l'acétylation hépatique qui est variable selon les sujets, et qui aboutit à la formation d'acide iso-nicotinique toxique.
La variation de la vitesse d'acétylation est d'origine génétique (transmission autosomique récessive).
Intérêts :
- Aide à la mise en route d'un traitement antituberculeux, en distinguant les inactivateurs (acétyleurs) lents des inactivateurs (acétyleurs) rapides.
- La détermination de la vitesse d'acétylation permettrait d'administrer à chaque sujet la plus petite dose active : cette dose est de l'ordre de 3 mg/kg pour les acétyleurs lents et de l'ordre de 6 mg/kg pour les acétyleurs rapides.
- L'acétylisoniazide est hydrolysé en acétylhydrazine qui est, en partie, transformée en un métabolite instable. Ce métabolite serait responsable de l'hépatotoxicité de l'isoniazide.