Présentation :
La prolactine est une hormone polypeptidique sécrétée selon un rythme circadien par les cellules lactotropes de l'antéhypophyse. La régulation de la sécrétion est dominée par le tonus inhibiteur de la dopamine hypothalamique et par la TRH (thyrotropin releasing hormone) qui stimule la synthèse et la sécrétion. La prolactine présente une homologie structurale avec l'hormone de croissance et l'hormone lactogène placentaire.
La forme majoritaire circulante de prolactine est une forme monomérique de 23 kDa, mais il existe de nombreuses autres formes circulantes :
- formes lourdes : "big" et "big-big" prolactine, respectivement 50 et 150 kDa, représentant normalement moins de 20 % de la prolactine totale. Ce taux peut dépasser 20 % et atteindre 100 % dans la macroprolactinémie qui se présente comme une hyperprolactinémie modérée (< 150 ng/ml) le plus souvent sans traduction clinique. Ces formes lourdes sont, soit des agrégats de prolactine, soit le résultat d'association de prolactine avec d'autres molécules, et présentent une activité biologique réduite.
- formes glycosylées de le forme monomérique qui semblent moduler négativement l'activité biologique de la prolactine.
La demi-vie de la forme monomérique est d'environ 30 minutes.
Le rôle principal de la prolactine est le déclenchement et le maintien de la lactation par action sur les glandes mammaires stimulées par les oestrogènes. Elle possède également un rôle dans la fertilité par une action centrale et une action sur les gonades. Chez la femme enceinte, la chute des stéroïdes lors de la délivrance permet la survenue de la lactation.
La prolactine est impliquée chez l'homme dans la régulation de la fonction gonadotrope, agissant sur la sécrétion de testostérone.
Intérêt
- Chez la femme, son dosage est indiqué devant des troubles du cycle (aménorrhée), une galactorrhée spontanée ou provoquée, une stérilité, une absence de montée laiteuse.
- Chez l'homme, le dosage peut être réalisé devant des troubles sexuels (baisse de la libido, impuissance).